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Un exode allemand

Chronique d'une famille Volksdeutsche


« Les hommes font l’Histoire, mais ils ne savent pas l’Histoire qu’ils font ». Ce propos de Raymond Aron aurait fort bien pu trouver son inspiration dans la destinée singulière des « Volksdeutsche », terme forgé au début du XXe siècle pour caractériser des minorités germanophones dont l’implantation dans des contrées slaves de l’Europe centrale et orientale remonte à plus d’un millénaire pour s’étendre jusqu’au XIXe siècle. La chute du Troisième Reich hitlérien sonnera le glas de cette présence : entre 1944 et 1949, plus de 12 millions de Volksdeutsche, principalement originaires de Pologne et de Tchécoslovaquie, seront contraints de fuir vers une Allemagne défaite dans des conditions apocalyptiques, en abandonnant tout ce que leurs ancêtres avaient construit au cours des siècles. Jacques Salès s’empare de cette tragédie pour y insuffler une dose de fiction. Elle s’incarne dans la famille Timmerman, figure de grands propriétaires fonciers, enracinée de longue date dans le sol polonais. La génération contemporaine de la Deuxième Guerre mondiale sera mise à rude épreuve. Pour elle, le national-socialisme aura l’apparence d’un sauf-conduit et la réalité d’une couronne d’épines. Deux de ses membres verseront le tribut du sang sur le front de l’Est et, à l’approche de l’Armée Rouge, les survivants en seront réduits à une fuite périlleuse vers une Allemagne dévastée. Pour autant, le lecteur ne sera pas privé d’un dénouement heureux, tant il est vrai qu’une renaissance est toujours possible, à Hambourg ou ailleurs...




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